LATTARA : LA VICTOIRE ADMINISTRATIVE

 

Chacun connaît la bataille administrative que, depuis plus de quinze ans, nous livrons, avec des amis de plus en plus nombreux, pour faire admettre, à l’échelon le plus élevé, que le gisement de Lattara est l’une des grandes chances archéologiques de notre pays. Voici quelques extraits du compte-rendu officiel de la réunion tenue le 3 avril 1979, à la Direction des Antiquités de Montpellier, concernant la création du complexe archéologique de Lattes (site + centre de documentation + musée) qui démontrent me semble-t-il, qu’enfin "on a gagné !"


La réunion, organisée à l’initiative de M. A .Gally, directeur régional des Affaires Culturelles comprenait :

- pour LE SERVICE DES FOUILLES : M. Delarozière, chef du service des fouilles représenté par son adjoint M. Camus, M. Barruol, Directeur des Antiquités, M. Nickels, conservateur des fouilles ;
- pour LES MUSÉES DE FRANCE : M. Poinsot, conservateur en chef à l’Inspection Générale des Musées classés et contrôlés ;
- pour LA VILLE DE LATTES : M. Vaillat, Maire de Lattes, M. Prades, conseiller municipal, inventeur du site.

M. Barruol rappelait l’importance historique et archéologique du site de Lattes, l’un des plus prestigieux et prometteurs du midi de la France ;

Avec l’aide des collectivités locales, l’Etat a acquis 6 hectares de terrains archéologiques, auxquels on pourra adjoindre quand il le faudra, une réserve communale de 2 6 hectares et, tout récemment, l’ancien mas de Saint Sauveur. C’est dans les locaux qu’il est envisagé de créer un dÈpôt de fouilles avec ateliers, un centre de documentation et un musée archéologique, selon une formule originale et nouvelle, associant pour l’exploration, l’exploitation et la mise en valeur de ce site éminent, l’Etat et les collectivités locales, le Service des fouilles et la ville de Lattes ;

Le service des fouilles a la volonté de réaliser à Lattes un complexe archéologique exemplaire, d’ un type unique en France.

Dès 1980, si possible, sera ouvert un grand chantier de fouille programmée, conduite au nom de l’Etat par une équipe pluridisciplinaire associant le service des Fouilles, le CNRS, l’Université et les archéologues locaux. Ce devra être une fouille exemplaire, mettant en oeuvre les techniques les plus modernes...

La ville de lattes aurait la responsabilité du Musée, du service de fouilles, et du Centre de Documentation.

Il faudra garder au bâtiment ancien son caractère. Il sera possible d’installer un Musée très moderne et relativement peu coûteux ;

Le Directeur Régional des Antiquités sera le "chef d’orchestre" de l’articulation générale du projet.

Le musée doit être un musée municipal contrôlé : une manière, pour Lattes, d’avoir un coeur , de retrouver ses racines.

M. Vaillat, Maire de Lattes, tient à souligner la générosité du Groupe Painlevé, qui a fait don à la ville de Lattes, de la totalité du mobilier archéologique mis au jour par ses équipes. Le site archéologique de Lattes dans son devenir est "la carte de visite de la commune" ; les nouveaux habitants de lattes y trouveront un moyen d’enracinement.

Henri PRADES, Journal communal de Lattes, Juillet 1979, n° 7.

 

"Avec le temps, avec le temps va tout s'en va,
Mêm’ les plus chouettes souvenirs ça t’a une de ces gueules..." Léo Ferré

 

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