LE TANGO DES CADAVRES...
La pièce en trois actes que vous allez lire, est une tragi-comédie jouée par des pirates ;
Les textes sont le fait de prostituées sacrées ;
Musique : Doctrine Duval / CNRA /AFAN ;
Costumes : CNRS / Université ;
Décors : Décret Pétain de 1941 - loi 2001 / Promotion immobiliére ;
Principales victimes : Henri Prades / l'archéologie / la vérité.
Premier acte :
LA CÉRAMIQUE GRECQUE DE VAUNAGE par Michel PY - 1971
Pages 8-9 de l'article est paru dans les "Cahiers Ligures
de préhistoire et d'archéologie" - publiée par les
Sections Françaises de l'Institut International d'Etudes Ligures - N°
20, 1971.
"
/
Nous verrons donc de quels secours pourront être sur
ce point nos fouilles de Vaunage, où des produits d'importation bien
datés de la fin du VIIème siècle ont été
récemment exhumés. Mais aucun des témoins, soit grecs,
soit étrusques, soit peut-être même phéniciens, appartenant
à cette période ne peut en tout cas être considéré
comme l'indice d'apports " coloniaux". Les hypothèses parfois
formulées à propos d'une " colonisation étrusque "
(1) doivent être réfutées avec la même fermeté
que celle qu'on a montrée pour rejeter toute tentative de faire dire
aux tessons grecs trouvés en Gaule et à certains textes ce qu'ils
ne disent pas en fait [C'est l'hypothèse de Prades depuis
plusieurs années, démontrée par la stratigraphie et les
documents archéologiques. Note du copiste.] On pense aujourd'hui
qu'il n'y a pas eu en Gaule plus de " colons rhodiens " (2) que de
" colons pélasges-tyrrhéniens " vertus de Lemnos (3).
En cela surtout l'importance de la fondation de Marseille se révèle capitale. C'est un fait nouveau en Gaule que la présence de cette colonie, qui crée une situation sans précédent (4). Pourtant les conséquences directes de cette présence grecque sont limitées dans l'espace et dans le temps (5). La zone où se ressent dès l'orée du VIème siècle le contre-coup de la fondation de Marseille est très linéaire et se compose essentiellement de la frange littorale (6). La pénétration dans l'intérieur par les grands axes fluviaux, le Rhône
en premier lieu, puis l'Aude, l'Orb, l'Hérault, le Vidourle, le Gard et la Durance, appartient à l'étape suivante du développement de "l'hellénisation" de la Gaule méditerranéenne, étape qui est par dessus tout caractérisée par le développement d'un artisanat local utilisant des techniques grecques dans les vallées de la plupart des cours d~eau cités ci-dessus.
En nous appuyant sur la stratigraphie de la Vaunage, nous essaierons de distinguer les trois grands moments que sont: les contacts avec le monde grec de la fin du VIIème siècle av. J. C.; la phase de colonisation à partir de la fondation de Marseille; le développement d'une économie locale de type gallo-grec enfin. A ce propos nous verrons comment, à partir de la fin du VIème siècle s'organisent ce que nous appellerons des domaines "gallo-grecs", bien différents les uns des autres et formant autant de groupes régionaux limités géographiquement. Les ateliers de potiers de Marseille et de la basse vallée du Rhône (1*), ceux de la région nîmoise (2*) ou de la basse vallée de l'Aude (3*), ceux de la côte catalane, héritiers de traditions ou d'influences ioniennes (4*) dont la pénétration remonte à la phase de colonisation du début du VIème siècle (5*), seront pour nous les meilleurs témoins à la fois de la permanence ou de la vivacité des influences grecques en Gaule du sud, et de la diversité des visages que donneront les influences postérieures à ces apports de base. Par rapport aux fouilles de Vaunage, nous en saisirons les nuances régionales et les fluctuations dans le temps.
La céramique nous renseignera sur un autre aspect économique: les importations ioniennes et celles qui proviennent de Grèce continentale seront, des dernières années du VlIème siècle au IVme siècle av. J. C., nos sources figure tient compte de l'ensemble des témoins grecs des VIème et Vème siècles av. .1. C. On doit donc limiter encore plus l'aire de répartition des témoins de la phase proprement colonisatrice: cf. M. Py, Les influences méditerranéennes en Vaunage, op. cit., pp. 44-47. Par contre, on assiste dans la période suivante à un très grand développement, dans un vaste domaine, d'une culture gallo-grecque très vivace, surtout après le IVème siècle: voir J. JANNORAY, Ensérune, contribution, op. cit., pp. 316--317 et M. Py, Les influences méditerranéennes en Vaunage, op. cit., pp. 49-53. /
(1) Voir J. Coupry, L'hellénisation de la Provence, dans
VIIème congrès de l'association Guillaume Budé, Aix-en-Provence,
1963, p. 387; contra F, BENOIT, ibidem, p. 386: - Il s'agit non de comptoirs
qui seraient stricto sensu phéniciens ou étrusques, mais de centres
indi-gènes ou s'approvisionnaient Phéniciens et Etrusques . Sur
ce problème, M. Py, Les influences méditerranéennes en
Vaunage du VIIIème au Ier siècle av. J. C., dans Bulletin de l'Ecole
Antique de Nîmes, 3, 1969, pp. 39-91, voir surtout pp. 55-57. Tout juste,
peut-on envisager des influences profondes: H. ROLLAND, dans Chronologie de
St-Blaise, Provence Historique, XIV, fasc. 55, 1964, pp. 7-15, parle de façon
hypothétique d'une influence étrusque à St-Blaise sur l'art
de bâtir, mais les fouilles n'en fournissent actuellement aucune preuve
tangible.
(2) Voir F. BENOIT, La légende d'Héraclès et la colonisation
grecque dans le delta du Rhône, dans Lettres d'Humanité, VIII,
1949, pp. 104-148, surtout p. 138; H. ROLLAND, Chronologie de St-Blaise, op.
cit., p. 13; H. ROLLAND, A propos des fouilles de St-Blaise, la colonisation
préphocéenne, les Etrusques, le domaine de Marseille, dans Rev.
Et. Anc., LI, 1949, pp. 83-99; J.-P. MOREL, Les Phocéens en Occident,
op. cit., p. 394.
(3) Hypothèse curieuse d'A. PERRAUD, Le Pègue, préface
de Marseille?, Paris, Burtin, 1955, pp. 31-35; contra C. H. LAGRAND, La céramique
- pseudo-ionienne " dans la vallée du Rhône, dans Cahiers
Rhodaniens, X, 1963, pp. 37-82, voir surtout p. 42; F. BENOIT, Recherches sur
l'hellénisation, op. cit., p. 175, Il. 134; J.-J. JULLY a même
laissé voyager son imagination Jusqu'en Crète: A propos de la
céramique de la colline St-Marcel (Le Pègue), dans Cahiers Rhodaniens,
IV, 1957, p. 51 sqq. Contra F. BENOIT, Recherches sur l'hellénisation,
op. cit., p. 175 Il. 133.
(4) Cf. F. BENOIT, Recherches sur l'hellénisation, op. cit., p. 30; F.
VILLARD, La céramique grecque de Marseille, op. cit., pp. 159-161; H.
GALLET DE SANTERRE, A propos de la céramique grecque de Marseille, op.
cit., p. 388 sqq.; J. JANNORAY lui-même le reconnaît: Ensérune,
contribution, op. cit., p. 289.
(5) F. VILLARD, La céramique grecque de Marseille, op. cit., p. 57 fait
arrêter tolite importation de céramique ionienne à Marseille
vers 535 av. J. C.,
(6) Carte dans F. BENOIT, Recherches sur l'Hellénisation, op. cit., p.
84, fig, 7. Cette
(1*) Voir J. CHARMASSON, La pénétration de Phellénisme
par les vallées de la Tave et de la Cèze (Gard). Les sites hellénisés
de Gaujac, Montfaucon et St-Laurent-de-Carnols, dans Ogam, XIX, 3-4, 1967, p.
167, qui reprend la thèse de CH. LAGRAND, La céramique pseudo-ionienne
", op. cit., p. 75.
(2*) Hypothèse de F. BENOIT, Recherches sur l'hellénisation, op.
vit., p. 175.
(3*) Contra: J. JANNORAY, Ensérune, contribution, op. cit., pp. 57-58,
qui nie l'existence d'ateliers locaux en attribuant l'ensemble des productions
peintes non ibériques aux seuls comptoirs d'Emporion et de Marseille.
(4*) Nous employons ici et dans la suite le mot ionien au sens conventionnel
de grec oriental sans qu'il soit possible de préciser d'avantage, Cf.
E. R. PRICE, Journ. of Hell. Stud., XLIV, 1924, pp. 18ü~182; G. VALLET
et F. VILLARD, Megara Hyblaea, V, Lampes du VIIème siècle et chronologie
des coupes ioniennes, dans Mêl. Ec. Fr. de Rome, LXVII, 1955, pp. 7-34,
voir surtout note 15.
(5*) Et même pour un nombre limité de tessons, à la fin
du VIIème siècle. "
Second acte :
Article LES IBÈRES DE L'ÈBRE À L'HÉRAULT
par Éric Gailledrat
- membre de l'équipe de Michel Py -
paru dans Monographie d'Archéologie Méditerranéenne - 2000
".../...
Étrusques et Phéniciens d'occident
L'existence d'un commerce
étrusque direct en Languedoc demeure incontestable : l'hypothèse
d'une présence étrusque à Lattes (Hérault) à
la fin du Vle s. a même été évoquée, sur la
base de l'existence de graffites ainsi que d'un mobilier céramique exceptionnellement
abondant : amphores, bucchero nero, et- céramique culinaire (Bats 1988
c, 158 ; Py 1993, 87-88 Py 1995 [Michel Py qui a engueulé
Henri Prades quand il a parlé des Étrusques à Lattes et
l'a moqué et même menacé à ce sujet pendant des années...
Py n'a " découvert les Étrusques " qu'après la
mort de Prades ! Note du copiste.] et suggère si besoin en était
l'existence de navigations ayant concerné l'ensemble du Golfe du Lion.
Quel sens donner par ailleurs à la grande diffusion des produits grecs
et étrusques dans la basse vallée de l'Hérault dans les
premières décennies du VIe s. ainsi qu'en témoigne la grande
richesse et la diversité des produits arrivant à Bessan, à
St-Julien de Pézenas ? L'impact sur la civilisation ibéro-languedocienne
des contacts établis avec l'Étrurie reste encore sous-évalué,
et les travaux actuellement menés sur ce thème devraient d'ici
peu déboucher sur une réévaluation de ce phénomène.
Au-delà de ce constat faisant apparaître le poids du commerce gréco-étrusque
au Vle s., subsiste alors un autre question fondamentale, à savoir celle
d'une éventuelle fréquentation des côtes languedociennes
par les phéniciens d'Occident, andalous et ébusitains. En effet,
si l'on attribue à Ampurias un rôle prépondérant
dans la diffusion de produits ibériques, que ce soit au niveau régional
ou interrégional, on peut tout aussi bien imaginer de ce point de vue
une participation sémite, dans le cadre d'un commerce portant alors sur
de plus grandes distances. .../..."
Après que Danielle Prades ait soumit un article "LOTZ La pierre qui parle" au Comité de lecture de la Fédération Archéologique de l'Hérault en 1995- qui l'a refusé -, que Danielle Prades ait présenté ses travaux dans des expositions publiques, ou à des chercheurs (Mme Échassous -Nice -) et des professionnels (Christian Landes -Conservateurs du Musée Henri Prades à Lattes -) entres autres, que Pascal Doriguzzi ait publié "Un collier pour Barabbas" en 1999, conte sur les Phéniciens en Languedoc.. Fumeux !
Troisième acte :
Le Samedi 15 juin 2002 à 20 heures 45, la chaîne de télévision ARTE présentait une émission sur les Etrusques en Méditerranée. Au cours du reportage, Michel Py, à Lattes, présentait des documents archologiques étrusques. Ces antiquités étaient, pour la plupart, celles découvertes, nettoyées, rigoureusement répertoriées et classes par Henri Prades de 1963 à 1968, puis par le Groupe Archéologique Painlevé jusque en 1986. Ce découvreur n'a pas cité une seule fois Henri Prades ni le Groupe Archéologique Painlevé... No coment !
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