NOTE À PROPOS D’HENRI PRADES

 

 Octobre 2017

 

           Henri Prades est le découvreur du site archéologique de LATTARA (Lattes, Hérault). De 1963 à 1989, il met à jour des cités antiques et des installations portuaires représentant sept niveaux de civilisations différentes. Il travaille sans aides aucunes au début, puis il fonde le Groupe Archéologique Painlevé. Il publie avec ses amis, le docteur Jean Arnal et René Majurel, des ouvrages, des travaux, et il participe à la vulgarisation de la connaissance archéologique au bord des étangs. Son ambition est de répandre l’archéologie populaire afin que chacun d’entre nous puisse savoir d’où il vient et qui il est. Il y a dépensé sans compter son temps, son énergie, son intelligence pendant la moitié de sa vie. Ce faisant, il a rendu à la ville de Lattes sa mémoire, donc son identité et ses origines Etrusques. Sinon Lattes ne serait plus qu’un faubourg de Montpellier. Il a permis la création du Musée Archéologique de Lattes, en lui confiant ses collections et les résultats de ses fouilles. Après sa mort la population de Lattes et le Conseil municipal ont décidé de nommer le Musée : « Musée Archéologique Henri Prades de Lattes ».

           Après la fondation du Musée en 1986, Prades est exclu systématiquement de ses fouilles par les professionnels de l’archéologie, de la DRAC, etc. Prades en mourra en 1989, après son interdiction de fouiller à la Cougourlude, et surtout sur le site surplombant la Lironde, c'est-à-dire le terrain du Mas de Courant et Soriech, nom dont les racines Étrusques signifient : “le rocher de la source”.

           En 2008, après le décès de Margueritte Prades, son épouse, la bonne Agglomération de Montpellier décide d’enlever le nom d’Henri Prades du Musée. Sa fille, Danielle Prades, réussit au bout de cinq ans de procédures par obtenir du Conseil d’Etat le maintien pérenne du nom exact de “Musée archéologique Henri Prades” - Conseil d’Etat N° 346802 - 1er Août 2013.

           Henri Prades ne meurt pas d'un infarctus, comme des gens mal informés l’ont écrit. Il tombe victime d'une arythmie due à l'épreuve longuement accumulée de l'hostilité et du mépris contre ce savant sans titre. L'énergie libérée lors du Conseil municipal de Lattes, le soir du 11 Mai 1989, le silence et les insultes provoquent un emballement cardiaque irrépressible. Ce n'est pas une “mort naturelle”, mais un décès prématuré.

           Des archéologues amis avaient prévenu son épouse de l’activité des nécrophages dans la recherche : "Aucun cadeau ne lui sera fait, l’émotion de la mort passée. On s’emparera de ses découvertes, de ses conclusions, on les exploitera et surtout on se les appropriera, en évitant de citer son nom et surtout de reconnaître qu’il fut un précurseur..."

           Conseil municipal de Lattes, le 11 Mai 1989. Henri Prades, l’instituteur archéologue, y meurt. “Dans une diatribe passionnée, Prades dénonce, en vrac, les scléroses de l’Administration, du fléau de la spéculation foncière et instruit le vibrant plaidoyer de l’archéologie populaire” (Midi-Libre). Puis il s’écroule. Dans sa main, on trouvait un petit papier plié sur lequel Prades avait soigneusement recopié l'article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen : “La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ; sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. Message pour l’après lui...

“Dors en paix ! Justice te sera rendue dans la mémoire des hommes...”

Marguerite Prades

 

           Prades n’a jamais perçu les indemnités légales versées aux découvreurs des sites archéologiques en raison d’exclusions de leurs fouilles. Prades n’a jamais perçu la part de l’inventeur des trésors monétaires qu’il avait mis à jour, avant la fondation du Groupe Archéologique Painlevé, alors que le propriétaire du terrain avait reçu la sienne...

           Qui aura l’honnêteté, le courage, et l’opiniâtreté pour que justice soit rendue à Prades et à sa famille ?

 

Voir « LE LIVRE DE BARABBAS », à paraître