NOTE À PROPOS D’HENRI PRADES
Henri Prades est le découvreur du site
archéologique de LATTARA (Lattes, Hérault). De 1963 à 1989, il met à jour des
cités antiques et des installations portuaires représentant sept niveaux de
civilisations différentes. Il travaille sans aides aucunes au début, puis il
fonde le Groupe Archéologique Painlevé. Il publie avec ses amis, le docteur Jean
Arnal et René Majurel, des ouvrages, des travaux, et il participe à la
vulgarisation de la connaissance archéologique au bord des étangs. Son ambition
est de répandre l’archéologie populaire afin que chacun d’entre nous puisse
savoir d’où il vient et qui il est. Il y a dépensé sans compter son temps, son
énergie, son intelligence pendant la moitié de sa vie. Ce faisant, il a rendu à
la ville de Lattes sa mémoire, donc son identité et ses origines Etrusques.
Sinon Lattes ne serait plus qu’un faubourg de Montpellier. Il a permis la
création du Musée Archéologique de Lattes, en lui confiant ses collections et
les résultats de ses fouilles. Après sa mort la population de Lattes et le
Conseil municipal ont décidé de nommer le Musée : « Musée Archéologique Henri
Prades de Lattes ».
Après la fondation du Musée en 1986, Prades est
exclu systématiquement de ses fouilles par les professionnels de l’archéologie,
de la DRAC, etc. Prades en mourra en 1989, après son interdiction de fouiller à
la Cougourlude, et surtout sur le site surplombant la Lironde, c'est-à-dire le
terrain du Mas de Courant et Soriech, nom dont les racines Étrusques signifient
: “le rocher de la source”.
En 2008, après le décès de Margueritte Prades,
son épouse, la bonne Agglomération de Montpellier décide d’enlever le nom
d’Henri Prades du Musée. Sa fille, Danielle Prades, réussit au bout de cinq ans
de procédures par obtenir du Conseil d’Etat le maintien pérenne du nom exact de
“Musée archéologique Henri Prades” - Conseil d’Etat N° 346802 - 1er
Août 2013.
Henri Prades ne meurt pas d'un infarctus, comme
des gens mal informés l’ont écrit. Il tombe victime d'une arythmie due à
l'épreuve longuement accumulée de l'hostilité et du mépris contre ce savant sans
titre. L'énergie libérée lors du Conseil municipal de Lattes, le soir du 11 Mai
1989, le silence et les insultes provoquent un emballement cardiaque
irrépressible. Ce n'est pas une “mort naturelle”, mais un décès prématuré.
Des archéologues amis avaient prévenu son
épouse de l’activité des nécrophages dans la recherche :
"Aucun cadeau ne lui sera fait, l’émotion de la mort
passée. On s’emparera de ses découvertes, de ses conclusions, on les exploitera
et surtout on se les appropriera, en évitant de citer son nom et surtout de
reconnaître qu’il fut un précurseur..."
Conseil municipal de Lattes, le 11 Mai 1989.
Henri Prades, l’instituteur archéologue, y meurt.
“Dans une diatribe passionnée, Prades dénonce, en vrac, les scléroses de
l’Administration, du fléau de la spéculation foncière et instruit le vibrant
plaidoyer de l’archéologie populaire”
(Midi-Libre). Puis il s’écroule. Dans sa main, on trouvait un petit papier plié
sur lequel Prades avait soigneusement recopié l'article 11 de la Déclaration des
Droits de l'Homme et du Citoyen : “La
libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus
précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement
; sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi”.
Message pour l’après lui...
“Dors en paix ! Justice te sera rendue dans la mémoire des hommes...”
Marguerite Prades
Prades n’a jamais perçu les indemnités légales
versées aux découvreurs des sites archéologiques en raison d’exclusions de leurs
fouilles. Prades n’a jamais perçu la part de l’inventeur des trésors monétaires
qu’il avait mis à jour, avant la fondation du Groupe Archéologique Painlevé,
alors que le propriétaire du terrain avait reçu la sienne...
Qui aura l’honnêteté, le courage, et
l’opiniâtreté pour que justice soit rendue à Prades et à sa famille ?
Voir « LE LIVRE DE BARABBAS », à paraître