Déjà mentionné dans des écrits d’historiens du XVIIe et du XVIIIe s., la ville de Lattara,
connue
dans les textes antiques, est localisée une première fois à Lattes au
début du XXe s. lors de
prospections pédestres. Mais il faut attendre le début des années
1960 pour que le site de Lattara soit enfin parfaitement identifié , grâce à la
découverte d’une inscription honorifique mentionnant les anciens
habitants de Lattes, les Lattarenses.
À l’automne 1963, la parcelle agricole est profondément labourée :
plusieurs milliers de vestiges
archéologiques jonchent alors la surface. Henri Prades, instituteur à
Montpellier et archéologue amateur,
réalise des sondages qui confirment alors la richesse du site. Il
entreprend alors d’autres
explorations jusqu’à la fin de 1964, date à laquelle la parcelle est
replantée en vigne. Fort
de ses découvertes, il poursuit ses travaux de terrain autour du site
; c’est à cette époque
qu’il est confronté pour la première fois à des vestiges liés à
l’activité portuaire de la cité.
À la fin des années 1960, ses interventions se multiplient, suivant
l’urbanisation croissante du village de Lattes. Plusieurs fouilles sont
menées dans divers quartiers et confirment
les premières impressions d’Henri Prades. En 1974, il publie, avec
Jean Arnal et René Majurel, un
ouvrage de référence sur la cité portuaire de Lattara,
et souligne déjà le rôle joué par les Étrusques dans la fondation de la
ville. En 1978, avec le Groupe archéologique Painlevé, il ouvre un
secteur à Saint-Sauveur, qui sera maintenu en réserve
archéologique, près du Musée Archéologique Henri Prades inauguré en 1986. Curieusement, Saint-Sauveur reste le seul site encore ouvert à ce jour sur Lattes.
À côté de ses travaux sur le site même de Lattara / Saint-Sauveur, Henri Prades a fouillé plusieurs sites
pré- et protohistoriques, antiques et médiévaux, à Lattes même mais aussi dans les communes voisines.
Il reste, pour tous, l’inventeur du site de Lattara.